Verres
clairs Le verre "de base" est composé
de sable, soude et chaux, d'où son appellation de verre
"silico-sodo-calcique". Le principal procédé
de fabrication est appelé "float".
Ce procédé
a remplacé celui de la glace "doucie polie" qui
nécessitait un important travail mécanique. Dans
le
procédé "float" la fusion et l'affinage sont
classiques, l'originalité se situe au niveau de la formation
de la feuille de verre sur un bain d'étain liquide
à
1000°C dans une enceinte dépourvue
d'oxygène. La
feuille de verre est polie par la bain d'étain.
Ce verre
"float" (en anglais "float glass") est également
appelé "glace claire" dans la profession.
Vitrages isolants Les
vitrages isolants sont constitués de deux feuilles de verre
assemblées en périphérie par un
intercalaire
étanche. Leur fonction première est
l’isolation
thermique. La lame de gaz enfermé
(généralement
de l’air) améliore l’isolation thermique.
Un
vitrage à isolation thermique renforcée peut
être
3 fois plus isolant qu'un vitrage isolant classique, et 5 fois plus
isolant qu'un simple vitrage, comme en attestent les valeurs
ci-dessous:
simple
vitrage : 5,8 W/(m².K)
double
vitrage, lame d’air 12 mm : 3,0 W/(m².K)
double
vitrage, lame d’air 12 mm, couche à
émissivité
moyenne : 2,3 (W/m².K)
double
vitrage, lame d’air 12 mm, couche à faible
émissivité
: 1,9 W/(m².K)
double
vitrage, lame d’argon 12 mm, couche à faible
émissivité
: 1,6 W/(m².K)
double
vitrage, lame d’argon 16 mm, couche à faible
émissivité
: 1,1 W/(m².K)
(L'unité
de l'isolation thermique est le W/(m².K); plus cette valeur
est
basse, plus le vitrage est isolant).
L’émissivité
est une caractéristique de surface des corps, celle des
double
vitrages à couche est faible. En conséquence,
elle
limite le transfert de chaleur rayonnante vers
l’extérieur
et améliore ses performances thermiques.
Les
double vitrages sont étanches à la vapeur
d’eau et
doivent résister aux températures
extrêmes qu’ils
auront à supporter au cours de leur existence. Leur mise en
oeuvre exige le respect des règles en fonction des
dimensions
et de l’exposition. Selon la destination en façade
on
adoptera des composants verriers conformes aux exigences de
résistance mais également d’autres
fonctions :
Isolation
phonique
Le
double vitrage permet d’obtenir des performances importantes
d’affaiblissement acoustique par l’emploi de
feuilles de verre
d’épaisseurs différentes. Les
fréquences
propres étant décalées, la
transmission de
l’onde sonore est affaiblie. Il est courant
d’obtenir un indice
d’affaiblissement acoustique très
élevé,
jusqu’à 40 dB dans une menuiserie performante.
Protection
aux chocs, aux chutes, à l’effraction
La
réponse par les double vitrages consiste en
l’association
d’un verre feuilleté ayant la
propriété
mécanique recherchée à un autre
vitrage
feuilleté ou non.
Multifonctions
Le
double vitrage en fonction de sa destination peut remplir plusieurs
fonctions à la fois. (ex. : Isolation thermique + acoustique
+
sécurité).
Vitrages feuilletés Assemblage
de plusieurs feuilles de verre au moyens d'intercalaires en
matériau
organique (plastique ou résine synthétique),
généralement du PVB (butyral de polyvinyle)
obtenu sous
pression en autoclave constitue l’essentiel de ces
fabrications.
La
fonction première de ces vitrages est la
sécurité
(maintien des verres en place en cas de bris).
Suivant
le nombre, l'épaisseur et la nature des composants, les
vitrages feuilletés peuvent offrir des performances
très
élevées, nécessaires dans la
réalisation
de vitrages pare-balles, anti vandalisme, de dalles de plancher, de
glace d'aquarium, de hublots de piscines ou, pour éviter la
chute des personnes.
Certains
intercalaires ont d'autres destinations toutes spécifiques
(isolation acoustique, protection incendie...).
Des
films PVB décoratifs peuvent enrichir la destination de ces
vitrages. Pour la recherche de propriétés
acoustiques
ou pour l’assemblage de verres bombés,
étirés,
soufflés ou certains verres imprimés
destinés à
la décoration, on peut utiliser un intercalaire
résine
ou un butyral spécial.
Verres trempés La
trempe du verre est destinée à renforcer les
propriétés
mécaniques de ce verre.
Ce
traitement consiste à chauffer le verre au-delà
de 600
°C, puis à le refroidir brutalement par convection
forcée,
opération qui a pour effet de mettre les deux faces en
compression, la zone intérieure étant en tension.
Cette
opération de précontrainte augmente
considérablement
la résistance à la flexion, à la
compression,
aux chocs mécaniques et thermiques. S'il vient à
se
briser, le vitrage se fragmente en petits éclats
émoussés
limitant les risques de blessures.
Les
transformations telles que façonnage (trous, encoches,
découpes) et émaillage par
pulvérisation ou
sérigraphie (décoration, opacification,
coloration),
doivent être réalisées
préalablement à l’opération
de trempe. Parmi
les domaines d’utilisation :
les
Installations en Verre Trempé, les Vitrages
Extérieurs
Attachés (VEA), les panneaux d’allèges
en façade,
etc.
Verres
teintés Le verre float peut être teinté
dans la masse par adjonction dans la composition vitrifiable
d’oxydes
métalliques permettant d’obtenir les couleurs
désirées.
Leur destination est principalement le bâtiment pour
harmoniser
la couleur des vitrages à celles des autres
matériaux
de façade et aussi la décoration
intérieure,
l’ameublement…
Les
verres étirés par étirage vertical de
la matière
en fusion, et les verres soufflés à la bouche,
selon
une méthode ancienne, permettent de produire de nombreuses
couleurs destinées à des applications
décoratives
ou artistiques.
Verres
argentés Appelés plus généralement
miroirs, ils sont fabriqués sur une ligne
d’argenture qui
consiste en l’application d’une couche
réfléchissante
(nitrate d’argent) protégée
d’une couche de vernis.
Des effets décoratifs et/ou vieillis peuvent être
obtenus.
Les
applications sont nombreuses dans l’habitat mais aussi
à
l’intérieur de tout non résidentiel en
revêtement
mural ou miroir, par exemple. Les façonnages (joints plats
ou
biseaux) sont des opérations courantes pour ces produits
finis.
Verres
coulés Le verre imprimé est obtenu par
coulée et laminage entre deux cylindres gravés.
Il
associe à un fond translucide des motifs
géométriques
simples, transparents, brillants ou mats. Il est souvent
utilisé
en décoration ou en aménagement
intérieur :
cloisons, portes, séparation de balcons…
Le
verre armé est réalisé par
introduction dans la
feuille de verre à la sortie du four, d’une
armature de fils
métalliques, augmentant sa résistance
mécanique.
Il peut être utilisé, dans certaines conditions
comme
produit pare flammes.
Verres
extra clairs Les producteurs verriers proposent à
l'attention des architectes et designers des glaces dites "extra
claires". Elles se distinguent des glaces classiques par une
très faible teneur en oxyde de fer, dont la
présence
engendre une légère dominante verdâtre,
aisément
identifiable en examinant la tranche des vitrages. Ces produits
verriers offrent une transmission lumineuse accrue et une diminution
des dominantes colorées. Ils sont utilisés sur
des
réalisations phares comme la Pyramide du Louvre, ou pour des
feuilletés de forte épaisseur.
Verres
moulés Les dalles de verre sont obtenues en
versant le verre en fusion dans des moules de petit format. Le verre
employé est généralement
teinté, les
produits ainsi réalisés sont utilisés
en
décoration, vitraux et poignées de porte.
Les
briques et pavés de verre sont obtenus par pressage
à
chaud dans des moules. Ces produits sont utilisés aussi bien
en façade qu’en cloisonnement intérieur.
PRODUITS
TRANSFORMES
Vitrages de protection incendie Différentes
technologies sont utilisées pour conférer au
verre des
qualités de lutte contre
la propagation au feu. Il s’agit de faire en sorte :
que
l'ouvrage reste en place sans s'effondrer
d'empêcher les flammes et des gaz toxiques de se propager
(pare
flammes)
d'apporter une isolation thermique afin d'empêcher la chaleur
de se propager (coupe-feu)
Les
solutions en pare flammes :
certains
verres armés
certains
verres trempés
les
verres borosilicates ou vitrocéramiques
les
verres feuilletés avec intercalaire en gel intumescent
Ces
vitrages ont une certaine stabilité au feu : soit ils se
brisent mais restent en place (verres armés, verres
feuilletés
intumescents), soit il restent en place sans céder pendant
une
durée minimale exigée.
Les
solutions en coupe-feu :
les
verres feuilletés avec intercalaires en gel intumescent
Les
intercalaires de ces verres feuilletés foisonnent et
s'opacifient à la chaleur, créant
spontanément
une couche d'isolation supplémentaire. ATTENTION : La
performance de protection incendie ne peut pas être
déclarée
pour un produit seul. Seul l’ensemble menuisé
châssis
+ vitrage peut être certifié pare flammes ou
coupe-feu
uniquement après Procès Verbal
d’Essai. La
performance de protection incendie est obligatoire pour certains cas
; se reporter à la Réglementation Incendie et au
Code
de la Construction et de l’Habitation.
Vitrages
Extérieurs Attachés (VEA) Ou
Vitrages Extérieurs Agrafés.
Système
architectural de façade où les vitrages tenus par
des
fixations ponctuelles traversantes, généralement
une à
chaque coin du vitrage.
Les fixations des vitrages sont reprises
sur des structures porteuses légères ; montants
métalliques, systèmes de bielles et de
câbles
tendus, ou montants en verre.
Ce système confère une
grande légèreté à
l'ensemble, et la
transparence de la façade est optimisée.
Vitrages
Extérieurs Collés (VEC) Système
architectural de façade où les vitrages sont
collés
sur un cadre de menuiserie. De l'extérieur, la menuiserie
est
totalement masquée par le vitrage, de sorte que seul le
vitrage est visible.
Ce
système permet d'obtenir des façades
entièrement
vitrées, planes, dont l'esthétique est un atout
majeur.
Verres à couches L’application de couches permet
de rendre les
verres de base plus performants et d’en diversifier
très
largement les applications. Ce sont des oxydes métalliques
déposés sur le verre à la sortie du
float ou
dans un four de cuisson qui en modifient les
propriétés.
Les couches permettent :
de disposer de nombreux coloris
de faire varier l’effet de
réflexion
de supprimer les reflets dus
à la lumière solaire ou à
l’éclairage artificiel
de contrôler la
lumière naturelle et les apports solaires
de réduire la transmission
de chaleur par rayonnement et les déperditions thermiques
de modifier les
propriétés électriques, optiques et
chimiques des verres
Couches
antireflet Elles interviennent dans le spectre visible et
ont pour fonction d’abaisser la réflexion du verre
afin
d’améliorer la vue à travers une glace
de façade
de magasin en cas d’ensoleillement.
Couches
réfléchissantes Elles interviennent sur la totalité
du rayonnement solaire. Elles ont pour effet d’augmenter la
réflexion du verre. Elles affaiblissent les rayonnements
ultra
violets et permettent de protéger de leur effet
décolorant.
Elles déterminent la valeur du coefficient de transmission
lumineuse. Elles abaissent l’apport
d’énergie solaire à
travers le vitrage. Leur effet se mesure par le facteur solaire.
Couches
peu émissives Il existe deux procédés
de dépôt de ce type de couches : sur la ligne de
production float dans des enceintes sous vide appelées "
magnétron " ou " coater ". Ces couches laissent
passer le rayonnement solaire de courte longueur d’onde et
retiennent les rayons de grande longueur d’onde
émis par les
corps, les surfaces et les objets à
l’intérieur du
bâtiment. Ces propriétés sont
utilisées
pour améliorer les performances thermiques des parois
vitrées.
Verres
à faible dilatation Il en existe deux types :
Le verre comportant du bore
appelé verre " silico-boro-calcique " à
dilatation faible (1/3 de celle du verre courant)
Le verre comportant du lithium et du
titane appelé vitrocéramique à
dilatation pratiquement nulle
Leur
faible coefficient de dilatation permet de les utiliser dans des
conditions imposant des températures
élevées :
four, insert de cheminée, protection contre
l’incendie.